Voyage durable à travers l'Asie

Deux Françaises en quête d’une mode éthique

- Rencontrez Léa et Mathilde 
Deux jeunes Françaises, déterminées à changer l'industrie de la mode pour le mieux. En lançant le projet « Greenisthenewblack » dans le but de sensibiliser les professionnels de la mode aux alternatives durables à la fast fashion, ils ont décidé de commencer leurs voyages durables dans l'épicentre mondial de la production de vêtements : l'Asie. Ils sont actuellement en voyage à la rencontre de 20 entrepreneurs inspirants qui leur offrent un aperçu du monde de la mode éthique en Asie. Lors d'une petite conversation, ils ont partagé certaines de leurs expériences avec nous et nous ont raconté ce que l'avenir leur réserve.
- Que recherchez-vous lors de la sélection des entrepreneurs à rencontrer ?
Nous souhaitions rencontrer des entrepreneurs éthiques tant sur le plan social qu'environnemental. D'une part, nous nous sommes concentrés sur les entrepreneurs qui sont zéro déchet, trouvent des techniques innovantes pour produire de manière durable ou utilisent des matériaux et des colorants naturels, car l'Asie est très riche en matières premières traditionnelles comme la soie et le coton. D'autre part, nous recherchions des entrepreneurs qui résolvent des problèmes sociaux en préservant un artisanat ou un patrimoine culturel ou en donnant accès au marché à des communautés laissées pour compte. La plupart des personnes que nous rencontrons ont à cœur la promotion de l’artisanat traditionnel et de la production artisanale dans leur pays. Nous voulons des entrepreneurs qui font partie du mouvement slow fashion et qui croient que la mode durable est indéniablement l’avenir.
- Quel a été le moment le plus inspirant ?
Le moment le plus inspirant jusqu'à présent a été notre rencontre avec Lukkaew, le fondateur de Folk Charm, une marque qui promeut l'artisanat thaïlandais en produisant des vêtements en coton biologique, colorés avec des colorants naturels. Lukkaew nous a fait découvrir les traditions thaïlandaises comme le filage à la main, le tissage à la main et la teinture naturelle avec des plantes et des feuilles pour des couleurs marron, rouge, orange ou indigo. Nous avons été très impressionnés par le fait qu’elle n’avait aucune formation dans les affaires ni dans la mode. Elle n'est motivée que par sa passion pour l'artisanat et sa volonté d'aider ces communautés. Nous avons également été séduits par son studio très paisible, tel qu'on l'imagine dans les pays asiatiques. Nous ne nous attendions pas à rencontrer une entrepreneure aussi complète dans son engagement et sa mission : rien n'est laissé au hasard, tout est bien pensé. L’entendre parler du travail qu’elle accomplit pour les artisanes a été une leçon d’humilité.
- Si tu pouvais changer une chose dans le monde, que serait-ce ?
Est-ce trop évident de parler de l'industrie de la mode ? Nous aimerions que les gens prennent conscience de la beauté et de la complexité de la nature et limitent les dégâts que nous causons en gardant à l'esprit les petits gestes qui peuvent être posés : « acheter moins mais mieux » en fait partie.
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