Factactivisme

Notre planète est en crise et c'est compliqué. Nous le décomposons pour vous.
Rétablissez les faits et agissez maintenant.

La pression est forte

– 29 juillet 2019 –

Jour du dépassement terrestre

L’humanité a officiellement utilisé cette année plus de ressources écologiques que la Terre ne pouvait en régénérer d’ici fin 2019. En termes simples, nous consommons plus que ce que nous possédons. Le Jour du dépassement terrestre marque le moment où nous avons utilisé plus de la nature que ce que la planète peut renouveler en un an. Le 29 juillet 2019 marque le premier jour du dépassement terrestre jamais enregistré. Il ne s’agit pas seulement d’une menace pour la nature, mais aussi pour la société humaine. Pour emprunter une phrase : le temps est écoulé. 1

Il fait chaud ici

À mesure que nous dépassons nos limites planétaires, notre planète se réchauffe. Pour calculer ce réchauffement, les températures préindustrielles sont comparées aux températures actuelles. Après tout, la révolution industrielle et les gaz à effet de serre qui en découlent sont considérés comme la principale raison pour laquelle la sueur coule à des endroits où elle ne coulait pas auparavant. Depuis 1750, les températures moyennes mondiales ont augmenté de 1° Celsius 2. Des scientifiques critiques affirment même que cette augmentation pourrait atteindre 1,2° Celsius. 3

On prévoit qu’au siècle prochain, la planète se réchauffera de 2 à 6° Celsius en plus du réchauffement de 1° Celsius. Pour notre planète, le changement climatique n’a rien de nouveau, pensez à la fin d’une période glaciaire.

Au cours de ces périodes, les températures mondiales ont augmenté au total de 4 à 7° Celsius sur 5 000 ans. L’humanité a créé un réchauffement d’intensité similaire mais dont la durée de vie est de 100 ans au lieu de 5 000.4

Malheureusement, les films Ice Age 1-4 ne nous en ont pas suffisamment appris sur les conséquences fatales du changement climatique. Cela n’a pas empêché les humains d’émettre encore plus de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Grâce à leurs propriétés de piégeage de la chaleur, ces gaz sont à l'origine du changement climatique que notre planète subit actuellement.

Gaz à effet de serre,
pas aussi vert qu'il y paraît

En 1988, les Nations Unies (ONU) ont fondé le GIEC, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat. Le GIEC se réunit toutes les quelques années pour analyser les dernières découvertes scientifiques et rédiger un rapport contenant les mises à jour les plus récentes sur le changement climatique. 5

L’une des premières choses sur lesquelles le GIEC s’est mis d’accord, c’est qu’il existe plusieurs gaz à effet de serre responsables du réchauffement de notre planète et que nous, les humains, les émettons de différentes manières. La majorité de ces gaz proviennent de la combustion de combustibles fossiles dans nos voitures, bâtiments, usines et centrales électriques. Le dioxyde de carbone, ou CO2, est le gaz le plus chaud car il crée le plus de réchauffement. D'autres contributeurs sont le méthane provenant des décharges, des industries du gaz naturel, du pétrole et de l'agriculture (c'est l'impact notoire des pets de vache dont tout le monde parle), l'oxyde nitreux provenant des engrais, les gaz utilisés pour la réfrigération et les processus industriels et la perte de forêts qui autrement, elle stockerait du CO2. 6

Afin de maintenir notre mode de vie moderne, nous rejetons ces gaz à effet de serre dans l’atmosphère, ce qui crée ce que nous appelons « l’effet de serre ». Les gaz fonctionnent comme une serre : ils laissent entrer la lumière dans l’atmosphère mais emprisonnent la majorité de la chaleur réfléchie. Cela perturbe l'équilibre thermique de notre planète, car la chaleur est censée être renvoyée dans l'espace. Plus il y a de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, plus la chaleur est emprisonnée. 7

La fonte des calottes glaciaires, Garrett Sears

Pressions sur la terre mère,
que se passe-t-il?

La Terre Mère est sous pression. Et cela ne se reflète pas seulement dans les températures record qui nous entourent. Il existe d’autres conséquences directes et indirectes en jeu, certaines d’entre elles sont déjà apparentes et ont des conséquences néfastes sur l’humanité. Dans le monde entier, les températures augmentent, mais ce réchauffement est encore plus fort dans les régions polaires, où la glace marine fond à une vitesse incroyablement rapide. On estime que d’ici 2050, l’Arctique sera totalement libre de glace8. L’impact de cette fonte des glaces est mondial car elle fait monter le niveau de la mer. Les mers montent en moyenne de 3,2 millimètres par an et cette montée s'accélère même ces dernières années. 9

Les phénomènes météorologiques extrêmes tels que les fortes canicules, les sécheresses, les inondations et les ouragans sont de plus en plus fréquents. Si nous ouvrons les yeux, nous pouvons déjà voir le changement climatique en action autour de nous. Les incendies de forêt, par exemple, font naturellement partie de l’écologie dans de nombreuses régions. Cependant, la hausse des températures et les précipitations limitées augmentent la fréquence et le risque de grands incendies de forêt exceptionnels.

À l’heure actuelle, l’Arctique souffre d’incendies de forêt anormaux. Les incendies sont si importants qu’ils sont visibles sur les images satellite, Google it 10. Les incendies contribuent à un cercle vicieux qui amplifie le changement climatique. Les particules de fumée qui tombent rendent la glace plus sombre, ce qui lui permet d'absorber plus de soleil et de fondre plus rapidement. Les incendies accélèrent également la fonte du pergélisol. Le pergélisol est une couche gelée en permanence sous la surface de la Terre et contient du méthane qui, une fois libéré, intensifie l'effet de serre 11. 12

Feux en Arctique, données Copernicus Sentinel, Pierre Markuse

À mesure que les températures augmentent dans le monde entier, les espèces se déplacent à la recherche de zones plus fraîches, car leur habitat naturel devient plus chaud qu'un sauna finlandais. En mai 2019, l'ONU a fait état d'un rapport d'avertissement rédigé par la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES). Le rapport indique que la nature est en train de disparaître et que les espèces s’éteignent à un rythme sans précédent. En raison de nos actions et du changement climatique qui en résulte, environ un cinquième de toutes les plantes et de tous les animaux ont disparu au cours du siècle dernier 14.15

Comment mesure-t-on le changement climatique ?

Le changement climatique est principalement mesuré à l’aide de la température moyenne à la surface de notre planète. Lorsqu’ils examinent les changements survenus au cours des 100 à 150 dernières années, les scientifiques utilisent les observations faites par des instruments scientifiques modernes16.

Pour les périodes plus anciennes, les scientifiques peuvent étudier les températures du passé en observant les cernes des arbres, les carottes de glace (tant qu'elles sont encore là) et les coraux. Par exemple, lorsqu’un arbre vieillit, il reçoit chaque année un nouvel anneau. Une année plus chaude et plus humide s’accompagne d’un anneau plus épais. 17

Corail mourant, Brett Monroe

L'ONU dit que nous sommes
pas sur la bonne voie

Chaque année, la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) organise une conférence annuelle sur le climat avec tous ses membres, appelée Conférence des Parties (COP).

Lors de la COP21, à Paris le 12 décembre 2015, les membres de la CCNUCC ont décidé de s'unir contre le changement climatique. L’Accord de Paris sur le climat a été signé, qui vise à lutter contre le changement climatique en maintenant l’augmentation de la température mondiale au cours de ce siècle en dessous de 2° Celsius par rapport aux niveaux préindustriels. Dans un monde idéal, nous maintiendrions même la hausse des températures en dessous de 1,5° Celsius. 18

À l’heure actuelle, l’Accord de Paris a été signé par presque tous les 200 pays existants. Même les premiers boycotteurs comme le Nicaragua et les pays en guerre comme la Syrie ont signé l’accord. Il n’y a qu’un seul canard étrange. Après la décision radicale du président américain Donald Trump de se retirer de l’Accord de Paris, les États-Unis sont le seul pays au monde qui ne s’engage pas à réduire les gaz à effet de serre pour limiter le réchauffement à 2° Celsius. 19

L'ONU prévient dans son dernier rapport sur les écarts d'émissions que la tentative collective mondiale de limiter les émissions de carbone ne suffira pas à rester dans la fourchette de 1,5 à 2 ° Celsius. Si nous continuons sur cette voie, nous ne parviendrons pas à limiter les effets du changement climatique, qui aura des conséquences catastrophiques. 20

Nous ferions mieux d'être rapide

En 2018, le GIEC a indiqué que pour maintenir le réchauffement en dessous de 1,5° Celsius au cours de ce siècle, les émissions de CO2 doivent être réduites de 45 % d'ici 2030. Les climatologues soulignent que les politiques ont le temps jusqu'à la fin de l'année prochaine pour finaliser leur projet. plan sur la manière de réduire les émissions de carbone. Les gouvernements étendent généralement leurs plans sur des périodes de 5 à 10 ans. Si une réduction des émissions de carbone de 45 % doit être réalisée d’ici 2030, les plans doivent être sur la table d’ici 2020. Ce qui signifie que les politiciens ont encore 18 mois. 21

Mer d'Aral Ouzbézikstan, Nasa

Alors qu'attendons-nous?


Pourquoi ne prenons-nous pas le changement climatique au sérieux ? Pourquoi les individus, les gouvernements et les entreprises n’agissent-ils pas assez vite ?

"Les gens aiment voir le changement, mais ne veulent pas changer eux-mêmes." Paul Watson

Les gens nient l’urgence du problème, la gravité des conséquences, voire rejettent le fait que le changement climatique est dû à l’homme. Une enquête menée dans 23 pays a montré que 13 % des Américains sont d'accord avec le fait que le climat change mais pensent que « l'activité humaine n'est pas du tout responsable ». Seules l’Arabie Saoudite (16 %) et l’Indonésie (18 %) affichent une proportion encore plus élevée de négationnistes du climat. L'Allemagne est le premier pays de l'UE sur la liste et arrive au 7ème rang avec 6 % de sa population niant le changement climatique d'origine humaine. 22
Afin de limiter le changement climatique à 1,5 ou 2° Celsius, les gouvernements et les entreprises se sont principalement (mais pas suffisamment) concentrés sur les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique et la prévention de la déforestation. Comme l’a déclaré l’ONU dans son rapport sur les écarts d’émissions, ces efforts ne suffiront pas. Il est donc nécessaire d’envisager des modèles économiques nouveaux et innovants, tels que l’économie circulaire, pour lutter contre le changement climatique. 23

L’économie circulaire comme une seule
des solutions

L’économie circulaire est un système régénérateur où les déchets et la pollution n’existent pas. Les produits sont conçus pour être réutilisés, recyclés et upcyclés et conservés en boucle fermée. 24

Cette année, Circle Economy a publié le Circularity Gap Report 2019. Circle Economy constate qu’aujourd’hui, seulement 9 % de l’économie mondiale est circulaire. Le rapport souligne l’importance de l’économie circulaire pour limiter le changement climatique. Il affirme que les gaz à effet de serre peuvent être réduits en mettant en œuvre les principes circulaires de réutilisation, de refabrication et de recyclage et en s'éloignant du modèle linéaire Take-Make-Waste qui domine le monde d'aujourd'hui. 25

Passez à l’action26

Jean circulaire

L’industrie de la mode est l’une des industries les plus polluantes au monde et contribue donc largement au changement climatique. Cependant, un impact positif peut être créé en faisant les choses radicalement différentes. Avec notre denim circulaire, nous contribuons à limiter le réchauffement de notre planète.

NOTRE IMPACT

Nos sources

1. www.overshootday.org | 2. www.forbes.com | 3. www.nature.com | 4. www.earthobservatory.nasa.gov | 5. www.ipcc.ch | 6. www.nationalgeographic.com | 7. www.science.sciencemag.org | 8. www.campaigncc.org | 9. www.nationalgographic.com | 10. www.indépendant.co.uk | 11. www.nationalgeographic.com | 12. www.edition.cnn.com | 13. www.un.org | 14. www.ipbes.net | 15. www.nytimes.com | 16. www.climate.nasa.gov | 17. www.forbes.com | 18. www.unfccc.int | 19. www.indépendant.co.uk | 20. www.edition.cnn.com | 21. www.bbc.com | 22. www.theguardian.com | 23. www.unfccc.int | 24. www.ellenmacarthurfoundation.org | 25. www.unfccc.int | 26. www.theguardian.com | www.eea.europa.eu

L’économie circulaire comme une seule
des solutions

Luis